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dimanche 5 avril 2009

Le blanc pélerin

"Tous avaient les yeux fixés sur lui.
Ses cheveux étaient blancs comme neige au soleil,
et sa robe d'une blancheur lumineuse ; (...)
les yeux brillaient, pénétrants
comme les rayons du soleil."

(J.R.R. TOLKIEN, Les Deux Tours )

Sur une arche fragile au dessus de l'abîme
Un homme âgé, guide d'une communauté,
Sûr, affronte le feu trompeur, et à la cime
Lui oppose la flamme de la Vérité.

Il est dit vieux, étrange, rude, autoritaire ;
Il est lumineux, docte, doux, ouvert, aimant.
Le bâton qu'il brandit est symbole unitaire,
Le chapeau sur ce chef est pointu doublement.

Son front est trois fois ceint d'une blancheur d'écume
A laquelle répond l'or de l'anneau reçu.
Sa parole est sa lame, et quand nous l'aperçûmes
Glamdring fut pénétrante et nous a convaincu.

On dit qu'il a chuté -Et trois fois comme lui
Le Porteur sous le poids du fardeau- on le blâme,
On déforme son dire et on le voudrait gris,
Transigeant... Il est blanc, pour le salut des âmes.

Il rallume les feux d'alarme dans la nuit,
Parcours toute la terre annonçant le Message.
Malgré l'ombre alentour il est flambeau qui luit,
Guidant le peuple en corps vers l'aube d'un Passage.

3 commentaires:

  1. Il me semblait normal de publier celui-ci ce dimanche des Rameaux...
    Celui qu'ils ont acclamé quand il est venu dans leur pays, dans leur ville,
    ils l'ont injurié, rejeté, condamné...

    "la Vérité vous rendra libres !"

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  2. Ce poème est Superbe, Splendide !
    Plein de Lumière et de parallèles de beauté, j'aime, beaucoup !

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  3. Il est beau, et il est encore tout à fait d'actualité...
    Je ne sais s'il faut s'en désoler ou s'en réjouir.

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