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jeudi 25 octobre 2012

En toi...

" Ami des hommes, vois leur peine
Et donne-leur la joie d'aimer "

(Hymne des complies du jeudi)


Ô que ma vie en toi repose
Au long des jours et dans mes nuits
Quand mon âme et mes yeux se closent
Fatigués par tant d'aujourd'hui

Ô gémissant de ma faiblesse
Si j'avance fidèlement
C'est que jamais tu ne me laisses
Seul angoissé fragilement

Ô quel secours que cette grâce
Qu'en rien je ne peux mériter
Oui, que ce souffle qui m'embrasse
Je suive avec docilité.

lundi 20 août 2012

Nouveau Départ

" Ohé, garçon, garçon !
Toi qui cherches, toi qui doutes… "

(E.-J. REGRETTIER, «L'appel de la Route»)


Voilà, tu t'en vas
Suivre ta propre Route
Pas si loin de la mienne
Différente pourtant.

J'étais là, face à toi,
Dans une douce lumière
Qui nous dépasse tous deux ;
Et encore, fidèlement,
J'ai exigé de toi le meilleur...

Mais cette fois était différente de toute autre,
Car elle venait de toi, mon frère.

à J-C, bonne Route !

mercredi 15 août 2012

Restera toujours à dire

" Il y a une question dans « Je t'aime »
Qui demande : « M'aimes-tu, toi ? » …"

(J.J. GOLDMAN, « Sache que je… », 1997)


D'un nouveau né fragile à sa mère, sans mot ;
D'un fils d'homme, un petit, au père qui console ;
D'un enfant plus âgé, quand on soigne ses maux
En un câlin, un regard, rire ou cabriole…
…… Je t'aime !

Puis d'un adolescent, jusque dans ses refus :
Il en a soif encor, et dans les conflits même…
Puis tout jeune homme aussi, plus discret, plus confus,
Quand sans le dire il vient déposer ses problèmes...
…… Je t'aime.

D'un homme à un ami fidèle, simplement,
En frères, sans discours ; ou avec, longues heures
Fraternelles ! Et doucement, finalement,
à celle seule qui sut souhaiter ce bonheur :
…… Je t'aime…

Et à toi qui sur ma Route veille toujours,
Ô ma Reine et ma Mère ! Et chaque frère autour...
…… Je t'aime.

à NdC

vendredi 13 juillet 2012

Wind and lights in the branches

" Bien qu'il n'y eût pas un souffle d'air, tous frémirent autour d'elle.
Le bruissement de leurs feuilles ressemblait à des mots.
Le rossignol arrêta de chanter, comme s'il voulait écouter.
Lucy sentit que, d'un moment à l'autre, elle commencerait
à comprendre ce que les arbres essayaient de lui dire.
Mais ce moment ne vint pas. Le bruissement s'évanouit.
Le rossignol reprit son chant. Et, même dans le clair de lune,
le bois retrouva un aspect plus ordinaire. "

(Clive Staple LEWIS, Le Prince Caspian )


Human kind ! Who can see the light in the distance ?
Can we hear in the deepest woods the slow trees' song,
Whispers of fears and regrets ? Can we know their dance,
When full of winds, they quietly moove, proud and strong ?

Fed from earth and water, breathing daylight and life ;
Teached by the moon, speaking with stars, they are pillars
From the past, with leaves as bright as an elvish knife
Or shield. Soldiers and artists are oaks and poplars…

Alone I was, roaming between forest and sea,
Which were both shaded by the blue light of a star…
Weakness was in my chest, and in my heart a scar.

I hoped to understand their secrets, far from lawn ;
But now I have found another path. For the dawn
Wakes me up… And by the hills, I will come to thee.

lundi 16 avril 2012

Le naufrage de la Méduse

" Oh ! combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,
Dans ce morne horizon se sont évanouis !
Combien ont disparu, dure et triste fortune !
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
Sous l'aveugle océan à jamais enfouis ! "

(Victor HUGO, « Oceano nox » in Les Lumières et les ombres )


Dans les vagues, les creux obscurs des dépressions
Au fond des flots australs aux froideurs diamantines
Reflet humide encor' de terreurs enfantines
La frégate sombrait, tragique progression.

Déjà décapitée, faute de direction,
C'est sans espoir que bat, vaincue, sa brigantine
Et que sifflent en vain ses mèches serpentines...
Elle se noie, alourdie de trop de concrétions.

Menacés à la fois de froid, de faim et d'eau
Les marins condamnés tentent, sur un radeau,
De fuir... Seule, sans fin, s'enfonce la Méduse.

Mais qu'un ait survécu ! Qu'un revienne au matin !
Qu'un seul osât défier et gorgone, et destin !
Ces victimes alors seront chantées des muses.

mercredi 21 mars 2012

Le monde de l'animal

- sujet de l'Agrégation de Philosophie 2012 -

"Tu tueras pour toi-même, ta louve et tes petits
autant qu'ils auront faim, selon ta force ;
Mais tu ne tueras point par plaisir de tuer,
ET L'HOMME SEPT FOIS JAMAIS !"
(Rudyard KIPLING, Le second Livre de la Jungle, "la Loi de la Jungle".)


Inhumain, dites-vous ? Eh, pensons-y un peu !
Quel animal, voyons, tue ceux qui le défendent ?
Quelle bête voudra, quelles bêtes prétendent
Tuer pour se venger – si tant est qu'on le peut – ?

Quel fauve, dites-moi, des naturelles lois
Viendra briser le joug, et s'en croira plus libre ?
Si ce n'est en roman, où a-t-on vu un tigre
Pourchasser un enfant seulement pour sa foi ?

Qui chasse dans les bois avant tout par plaisir ?
Qui donc pour vivre mieux ses enfants assassine ?
Qui veut un peuple entier détruire à la racine ?
Et qui ment à sa proie afin de la saisir ?

Tuer pour se défendre ou bien pour se nourrir,
Oui, l'animal le fait. Homme, pas de reproche !
Lui, il n'a pas le choix ; toi, t'en sens-tu si proche
Que tu puisses parfois vouloir faire mourir ?

Bestial ? Regardez mieux : le meurtre n'est qu'humain ;
Aucun autre animal n'a de sang sur les mains !


+
EN HOMMAGE
aux victimes des assassinats de Toulouse et Montauban,
les 11, 15 et 19 mars 2012 – et à toutes les autres.

mardi 13 mars 2012

"La Treizième revient, c'est encor la première ;
Et c'est toujours la seule,  ̶  ou c'est le seul moment"

(G. de NERVAL, "Artémis" in Les Chimères)


La vingt-cinquième alors... C'est encor' la première !
– Les ans sont comme un jour, quelques heures – Voilà,
Le temps mène son cours, nouveau et toujours là ;
Presque rien n'a changé – juste ma vie entière.


vendredi 24 février 2012

Ouvre mon coeur

"Pour toi Seigneur, le chant de notre coeur,
Tu es le Christ, l'Agneau vainqueur !
Les yeux fixés sur toi, en contemplant ta croix,
Nous t'acclamons, Jésus Sauveur !"
(Chant de la Communauté de l'Emmanuel)


Parce que tu veux mon bonheur
Parce que c'est là mon honneur
...... Ouvre mon coeur !

Parce que j'hésite en mes peurs
Parce que le poids du labeur
...... Ouvre mon coeur !

Parce que Tu es mon Seigneur
Que Tu m'attires vers Ton coeur
Et pour que je sois éclaireur
...... Ouvre mon coeur !

vendredi 20 janvier 2012

Trois ans plus tard…

"Still round the corner there may wait
A new road or a secret gate..."
(J.R.R. TOLKIEN, The Return of the King)

Encore une aurore, et des mots…
Encore un arbre, des rameaux,
Et des étoiles, une écume…

Encore un coeur, une attente…
Une existence hésitante…
De la beauté et… une plume !

dimanche 8 janvier 2012

Examen de faiblesse

"Rouge, couleur des routiers, couleur du sang et de l'amour,
pour que tu n'épargnes ni l'un ni l'autre
au long des jours que Dieu te donnera ;
et fais ce que tu voudrais avoir fait à l'heure de la mort."
(Cérémonial du Départ Routier)

Prendre mon sang, et y puiser
Le peu de force qu'il me reste…
- Quand l'homme s'effondre, épuisé,
Le poète se manifeste
Encore - et tout donner pour eux,
Pour leur bonheur. Je me consume,
Brûlant d'aider, servir, heureux
Quand j'efface vos amertumes,
Et vos peines d'un vers, d'un mot,
Vous soutiens, discret, dans vos maux,
Juste là, écoutant. Oh, n'être
Rien de plus, impuissant ; souffrir
Afin d'aimer vraiment. Oui, naître
Le plus faible, mais tout offrir.
Et si par ma seule existence
J'ai pu vous apporter un peu
De joie et d'amitié, je peux
Jusqu'au bout et sans résistance
Passer ma vie : elle a du sens.

Chant du Phénix en renaissance...