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vendredi 22 février 2013

La nef de pierre

" Fluctuat nec mergitur… "


C'est un pesant esquif que jamais rien ne noie.
Parfois bien terne et gris, souvent d'un blanc de nacre,
Ou de lumière et d'or quand le levant te sacre.
Frêle, mais survivant à maints écueils sournois.

À l'écume ordinaire, au bleu des éléments,
Son flanc répand l'éclat de l'émeraude, chère
Espérance ! Le pilote assis dans sa chaire
Ressent tous les ressacs, les tensions du gréement…

Capitaine prudent sous de rudes climats,
Il sait d'un vent nouveau orienter le grand mât
Vers l'aube pourpre et mauve aux reflets incendiaires.

Il enseigne surtout, pour qu'au lourd gouvernail
Un autre sagement lui succède. L'émail
Du tillac dure ; et à sa main l'anneau de pierre.

2 commentaires:

  1. C'est très beau.
    Que le Souffle Divin gonfle les voiles du frêle esquif pour continuer le voyage avec un nouveau capitaine aussi sage et aimant - et aimé - que celui qui vient de nous quitter !

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  2. 6° poème dans la série des "navires légendaires", donc, plus lumineux que le précédent…

    @ Nitt : Est-ce que le capitaine a vraiment quitté le bord ? Le peut-il seulement ? Le poème ne dit rien de cela, mais les mots employés parlent plutôt d'enseignement, de transmission, de succession, de durée dans la continuité…
    Reste que les vers sont faits pour être reçus et interprétés par les lecteurs : ce que j'ai écrit, je l'ai écrit, mais c'est au lecteur de le lire… =)

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