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jeudi 18 février 2010

La fontaine aux saules

" Je ne dirai pas : ne pleurez pas,
car toutes les larmes ne sont pas un mal."
Gandalf

(TOLKIEN, Le Retour du Roi, Liv. II, ch. 9)


Je vis des perles d'eau dessus le marbre pâle
Rouler puis s'égarer. Et le soleil joueur
Les paraît d'argent pur ; beauté à fendre coeur,
Insondable feu blanc comme d'étoile australe.

Et les saules muets aux feuilles frémissantes,
Indécis, ne savaient pas comprendre ou calmer
Le flot silencieux, si ténu, mal-aimé,
Mais étaient là présents, âmes réconfortantes.

Le poète, écoutant ce rythmique sanglot,
Tentait de dire encor' le doux reflet de l'eau
Triste, fragile et clair, la gemme qu'il côtoie ;

Et ne pouvant agir, à celle qui pleurait :
"Onde d'or et d'azur, Jouvence, je voudrais
De ton chagrin amer fair' des larmes de joie !"


2 commentaires:

  1. Merci à Louise pour ses commentaires élogieux sur ce sonnet !

    Encore une fois, la Poésie me permet de mettre des mots sur des émotions, des ressentis qu'il me serait difficile de comprendre et de gérer autrement... Et, paradoxe psychologique intéressant à analyser : c'est pour exprimer des ressentis qui me dépassent et que je suis incapable de contrôler que je m'efforce de respecter la plus grande rigueur formelle, comme pour mettre en forme ce qui est en soi le plus chaotique, le plus informe...
    Je suis un homme compliqué !

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  2. Excellent! Ce sonnet est magnifique!

    Je ne te le dirai surement jamais assez mais quel talent!!

    En espérant qu'un jour on ai plus que des poème de joie^^!

    Continu mon ami!

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