"Est Beau ce qui plaît universellement sans concept"
(E. KANT,Critique de la faculté de juger, §9 )
(E. KANT,Critique de la faculté de juger, §9 )
Un soir d'or avant le cinquantième jour.
Un souffle léger à mon oreille murmure...
Le poète assis, la plume prise de court,
Laissent glisser en eux le fil de l'écriture.
Le vers comme la vie va et vient en retours,
Et pourtant il progresse, et Poésie prend forme.
Il fixe, la trace, l'encre, lui donne un tour,
Mais strophe, rime, le vers même n'est que norme ;
Cela veut dire : une règle ; Un trait de contour.
Et le rêve, et le chant se fixe en caractères,
La brume précédente entre dans ses atours :
Idée préexistante, elle devient matière.
Poésie vit avant que de devenir vers.
Par lui je la fait lettre, à l'œil je la propose.
Mais elle est hors de lui, invisible, et devers
Moi ; Je puis si je veux l'incarner dans la prose.
Un souffle léger à mon oreille murmure...
Le poète assis, la plume prise de court,
Laissent glisser en eux le fil de l'écriture.
Le vers comme la vie va et vient en retours,
Et pourtant il progresse, et Poésie prend forme.
Il fixe, la trace, l'encre, lui donne un tour,
Mais strophe, rime, le vers même n'est que norme ;
Cela veut dire : une règle ; Un trait de contour.
Et le rêve, et le chant se fixe en caractères,
La brume précédente entre dans ses atours :
Idée préexistante, elle devient matière.
Poésie vit avant que de devenir vers.
Par lui je la fait lettre, à l'œil je la propose.
Mais elle est hors de lui, invisible, et devers
Moi ; Je puis si je veux l'incarner dans la prose.
Ce 11° poème est donc en même temps une réflexion sur la forme poétique.
RépondreSupprimerUne sorte de méta-poème...
Il fait suite à une discussion que j'ai eu il y a peu avec DeRaison, un autre poète de ma trempe, sur la question, certes problématique, de la poésie en prose... Est-ce encore vraiment de la poésie ?
J'affirme clairement, pour ma part, que la notion de poésie est indépendante du vers, en ce sens que le vers n'est qu'une forme, un moyen pour exprimer et réaliser -dans le sens de "rendre réel"- la poésie, c'est à dire une tension vers le Beau qui passe par une recherche esthétique dans l'écriture en tant qu'elle est expression de Sens, d'images, de sons, et même en tant que suite de lettres, de mots...
Le poète, comme le Philosophe, fait de la Théorie, c'est à dire, littéralement, de la contemplation (des Idées pour le Philosophe, de l'Idée de Beau, plus spécifiquement, pour le poète, en tant qu'il est un Artiste).
Le vers est une forme d'expression du Beau de façon poétique, mais ce n'est pas la forme exclusive de l'expression poétique (cela est un fait de l'histoire littéraire, quoi qu'on puisse en penser par ailleurs).
J'ai tendance, tout comme DeRaison, à privilégier les formes classiques de la versification pour l'expression poétique -et je réserve d'ailleurs l'appellation de "poème" à des morceaux versifiés-, mais contrairement à lui, vous l'aurez compris, je n'identifie pas de façon stricte la poésie et les vers.
Tout ce qui est poésie n'est pas vers, et on pourrait même ajouter, en toute rigueur, que tout ce qui est vers n'est pas poésie.
(Une chanson peut être en vers, pour autant, je me refuse à l'identifier à de la poésie.)
Le vers en lui-même ne m'intéresse qu'en tant que moyen technique et matériel de l'expression poétique de ma pensée et de mon sens esthétique.
Cela aurait presque pu faire l'objet d'un Essai à part...
En attendant, j'attends vos réactions et vos commentaires !
Je lit toujours avec autant d'émerveillement tes poèmes... Celui la me passe un peu au dessus (surtout avec le commentaire) à moi pauvre scientifique.... Continue comme ça.... (Impatient de te revoir)
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